
Pièces phares des cathédrales, éléments hautement décoratifs utilisés en architecture, les rosaces sont au départ des courbes évoquant la forme d’une rose avec ses pétales, inscrites dans un cercle et à tracer à la règle et au compas. Les premiers plans de la grande rosace de la cathédrale de Strasbourg (Bas-Rhin), par exemple, sont l’œuvre d’Erwin de Steinbach en 1320. Prouesse technique de l’art gothique elle se trace à partir du partage d’un cercle en trente-deux « pétales » puis d’ogives et de cercles concentriques créés à partir de ce partage.
Il existe des rosaces plus « savantes », définies par leur équation polaire ρ = a cos (nθ ), en quelque sorte des sinusoïdes en coordonnées polaires, qui ont été étudiées par le mathématicien italien Guido Grandi entre 1723 et 1728. Elles ont, pour n impair, n pétales et, pour n pair, 2n pétales.