La géométrie des vacances


Elisabeth Busser

Les vacances sont aussi l'occasion de débusquer les mathématiques alentour

L'octogone du temps

Les montres étaient généralement rondes, à la rigueur ovales, en voici maintenant d'octogonales. Big Bang Sang Bleu, c'est son nom, de l'horloger Hublot, est à elle seule une figure géométrique. Non seulement le boîtier est octogonal, mais le cadran est, lui, cerné d'octogones et de carrés inscrits les uns dans les autres et fort délicatement enchevêtrés, pour un effet visuel très spécial que ne renierait pas Archimède, créateur célèbre de tracés isopérimétriques.

 

LH, une ville graphique

LH, c'est Le Havre, un peu comme LA, c'est Los Angeles, sauf que LH fête cette année ses 500 ans et, même si les mathématiques ne sont pas officiellement associées aux festivités, on pourra y admirer à cette occasion des pièces d'architecture inspirées par les mathématiques. C'est par exemple cette Catène de containers de trente mètres de hauteur de Vincent Ganivet, qui surplombe le quai Southampton, ou, sur la plage, la sculpture UP#3 de Sabina Lang et Daniel Baumann, ou encore, au Pré-Fleuri, la Parabole d'Alexandre Moronnoz et les Golden Cubes de Fanny Bouyagui, des mots qui sont plutôt familiers aux amateurs de mathématiques.

 

Une parabole dans les vignes

Les séjours œnologiques, actuellement très prisés du public, sont souvent l'occasion d'apprécier des œuvres d'art, parfois monumentales, placées dans les vignobles par la grâce de leurs riches propriétaires. C'est ainsi qu'au Château La Coste, au Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône), du côté d'Aix-en-Provence, on peut faire la découverte magique de ce Callix meus innebrians de l'artiste irlandais Guggi, ce calice au profil magnifiquement parabolique et d'une grande pureté de lignes, dont le contenu, par contre, pourrait bien, comme dans le psaume XXIII de David, nous enivrer.

 

Géométrie dans les jardins 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le domaine de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) offre jusqu'en novembre à ses visiteurs plusieurs expositions, auxquelles la géométrie n'est pas étrangère. Galerie du fenil, Shaila Hicks expose ses réseaux de fils tissés, comme Glossolalia, enchevêtrements très géométriques. À la Grange aux Abeilles, Sara Favriau présente son Prologue pour une chimère, étonnant assemblage de cubes arachnéens.

 

 

 À la Galerie Haute de l'Asinerie, la pièce majeure d'Andrea Wolfensberger, 0/1 Zwischen Null und Eins (« Entre 0 et 1 ») ne rappelle-t-elle pas étrangement les réseaux de courbes associés à certains systèmes dynamiques ?

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