
La correspondance avec Goldbach
Le nombre de lettres constituant la correspondance savante d'Euler est époustoufl ant : environ 3 200 lettres. Il en a écrite exactement 1 118, dont un tiers en français, un tiers en latin et un tiers en allemand. Les correspondants d'Euler, environ trois cents, sont des savants européens, des fonctionnaires des académies, des éditeurs et des libraires. Ils abordent des questions de mathématiques, d'astronomie, de physique, de chimie, de botanique, de philosophie, de médecine, de géographie, de cartographie et des sujets administratifs. Paris, Londres, Berlin et Saint-Pétersbourg sont les quatre villes qui possèdent les académies les plus importantes pour le XVIIIe siècle, chacune publiant son propre journal lu à travers l'Europe ; elles sont les centres les plus importants de cette correspondance.
Une publication très attendue
La première initiative de publier une partie de la correspondance d'Euler date des années 1960. L'entier de la correspondance d'Euler s'appelle la Quatrième série A de l'Opera Omnia : 6 volumes parus, 4 volumes en pré- paration. La plupart des lettres sont du temps où Euler résidait à Berlin entre 1741 et 1766. La correspondance de Leonhard Euler (1707-1783) avec Christian Goldbach (1690-1764) constitue un échange de 196 lettres en 35 ans, la plus importante à long terme écrite par Euler. Les scans de ces lettres en langue originale sont disponibles sur le site de la société mathématique américaine http://eulerarchive.maa.org/. Du fait de l'exceptionnel inté- rêt de cette correspondance pour les chercheurs en mathématiques, en particulier en théorie des nombres, le Bernoulli-Euler-Zentrum à Bâle vient de publier aux éditions Birkhäuser deux volumes commentés de ces lettres. La première partie comprend une riche introduction de chaque lettre située dans son contexte historique, ainsi que les textes originaux des lettres entre Euler et Goldbach tandis que la deuxième partie présente les traductions en anglais des documents. Véritable mine d'informations, cette correspondance apporte un éclairage précieux sur l'élaboration et la circulation des savoirs au XVIIIe siècle
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